Choire ou boisir, il faut conduire.

"la vie passe et le temps qui s'écoule inlassablement secoue les axiomes de ces être qui s’enivrent perpétuellement de leur jeunesse révolue." disait Confucius en se resservant du pâté.

Il faut bien se rendre à l'évidence: on ne peut que lui donner raison sur ce coup là. En ces temps de Coronavirus et de racisme ordinaire, il serait d’ailleurs bien malvenu de notre part de se moquer d'un Chinois - Profitons-en, bientôt il n'y en n'aura plus.

Bref, le temps passe et notre séjour en Nouvelle-Zélande touche à sa fin. Il semblerait d'ailleurs que cet article soit le dernier que nous écrivons. 

Nous savons votre déception, et c'est la plume humide que nous rédigeons ces derniers mots.

Mais ne nous laissons pas déborder par l'émotion, séchons nos larmes et nos cheveux, gardons la tête haute, et le cœur vaillant, bref, comportons nous comme des hommes et non comme de vulgaires bonnes-femmes.

Après avoir surfé en faisant bien attention à ne pas nous faire manger par des requins, nous avons continué  notre périple vers le nord de l’île nord. Pour vous donner une idée, c'est un peu leur Nord-Pas-de-Calais à eux, sauf qu'ici la mer est bleue, le soleil brille et personne n’idolâtre Dany Boon, ce qui est selon nous, un avantage non négligeable!

Voilà ce qui pourrait s'assimiler au détroit Calais/Douvre

Ils ont aussi des phares ici, mais des tout petits

Une lentille... mais il faut pas la manger apparemment.

On dirait la maison de Potiron mais en forme de phare au lieu d'être en forme de champignon

Des minimoys en haut du petit phare

Suite à cette visite de phare Breton Néo-Zélandais, nous nous sommes dirigé vers le désert du Sahara de Nouvelle-Zélande.

Malheureusement nous n'avons vu aucun chameau

Certaines personnes louaient des bodyboards en bas de la dune pour la redescendre sur le ventre

Ça avait l'air rigolo mais ils devaient avoir du sable plein la raie... Nous avons donc choisi de passer notre tour pour des raisons évidentes de confort.

Après cela, nous avons continuer notre petit bodom de chemin, pour nous rendre au bout du monde de la Nouvelle-Zélande, là où on tombe.

Bon, nous on n'est pas tombés, mais c'est parce qu'on a fait attention.

Un autre phare minuscule, en bois qui plus est... ils sont fous ces Ch'tis du sud

Il y avait un panneau pour indiquer le cap à suivre aux navires

En vrai c'était choli

Mais il commençait à faire environ milles degrés, ce qui est bien trop chaud pour nous qui venions d’enchaîner 2 hivers de rang.

Nous subissions en fait le début de la canicule causée par les ravages d'un système bancal et dérégulé qu'est notre société capitaliste néolibérale 

Après avoir fondu un peu, nous nous sommes mis à fondre beaucoup. Fini les balades de 35km, fini les marches de plusieurs jours, nous étions au bout de notre vie après 20 minutes de montée à l'ombre. Au bout d'un moment, il faut arrêter de pousser mémé dans les orties, sans quoi elle risquerait de tomber. Am I right??

Voilà donc la fameuse balade de 20 minutes qui sera définitivement venue à bout de notre motivation pour le reste du voyage.

C'était court mais intense comme dirait Mark Zuckerberg

C'était quand même choli en haut

Mais faisait chaud p'tin!

A peine le temps de taper la pose pour le compte instagram, hop on redescend se mettre à l'abri du soleil

Un peu comme dans tête brûlée... Les vrais savent.

Après avoir cuit à feu doux durant quelques jours dans cette carcasse en métal qu'est notre van, nous sommes allé faire un peu de volontariat dans un camping du côté de Kerikeri, ou nous avions le luxe d'avoir une chambre avec un ventilateur, ainsi qu'un frigo dans lequel nous avons pu stocker des bières et ... et c'est tout en fait.

Nous avons quand même été à la rivière mais c'était plus pour nous donner bonne conscience qu'autre chose

En plus l'eau était un peu dégeu, on aurait dit l'appart d'Anna

Mais sans caca de chat, donc c'était quand même un peu moins dégueu.

Nous avons également été sur une île pour essayer de voir des kiwis durant la nuit mais ils étaient bien cachés, nous avons donc fait chou blanc... Nous avons quand même profité de l'occasion pour prendre quelques photos du ciel qui reste toujours un peu surprenant avouons-le.

La voile actée

Le ciel nooooooooir, sur nous peut s'effooooooooondrer...

Suite à cela nous sommes retournés au camping, avec chaque jour le même programme: attendre patiemment à l'ombre qu'il soit l'heure de boire une bière. Choire ou boisir, il faut conduire.

Nous sommes depuis quelques jours chez un ancien hôte woofing (Mike, chez qui nous avons construits notre van) en attendant le 14 février, date à laquelle nous allons donner les clés de notre maison roulante sur pattes à une dame qui nous a donné beaucoup d'argent.
Suite à cela nous décollerons d'Auckland le 18 février et notre temps de l'autre côté du monde touchera à sa fin, pour l'instant.

"Le temps passe, d'accord. Mais il n'a pas de mérite, il n'a que ça à faire." disait Grégoire Lacroix en attendant son train en période de grève.
Le temps passe il est vrai, mais les amis restent, et c'est bien ça le plus important selon nous. Quel dommage que nous n'ayons pas d'amis...

FIN

PS: Vu qu'on vend notre van, je mets en bonus les petites photos de notre bolide que nous avions fait beau à l'occasion. C'est un peu comme une fin cachée dans les films, sauf que là ce n'est pas trop un film et la fin n'est pas très bien cachée.