Notre époque par rapport à la leur c'est peut être la même, sauf que eux c'est plus tôt.

Partie 0: La partie avant la partie 1.

Comme vous le savez peut-être sûrement, nous avons été faire une marche dans la montagne pour célébrer la noël. Nous avons donc sauté dans le premier van qui n'était pas en grève (le notre donc, c'était plus simple vu que nous n'étions pas en grève) et nous sommes dirigés vers le départ de la Routeburn track dans l'après midi du 23 décembre.

Au programme: 67 km de randonnée sur 3 jours, avec une première grosse journée de 37km. Ça allait surement nous chauffer les guibolles mais ça allait aussi être rudement chouette!
Après 3 semaines à guetter un créneau météo favorable pour réaliser cette track (3 jours d'affilée sans pluie), nous avons enfin trouvé l'ouverture et avons donc sauté dans nos slips dès l'occasion venue pour aller se promener dans les bois pendant que le loup n'y était pas.

Au programme des festivités:
Rouge: Jour 1: 37km 12h
Bleu: Jour 2: 18km 5h15
Vert: Jour 3: 12km 2h45
Jaune: Jour 3: Retour en stop au parking de la Routeburn

A noter que nous avons failli tomber hors de la carte le troisième jour... Pfiou c'était moins zune.

La vue sur la route en direction de la track était sympa quand meum.

Il avait l'air de faire froid en haut des montagnes alors on a pris nos bonnets, on ne sait jamais...

Au cas ou qu'il pleut...

Le van garé sous le soleil, spot parfait pour nous et pour les souris qui ont profité de la nuit pour nous manger notre manger.

Belle photo en contre jour de Clélia qui revient des toilettes.

Partie 1: Le jour le plus long

Après avoir dormi, en essayant d'ignorer les souris qui venaient grignoter notre nourriture qu'on avait acheté nous même avec nos aides sociales à nous (si les logiciels espions du ministère des finances lisent ceci, je précise qu'on rigole monsieur Darmanin, on dis ça pour faire nos intéressants, et on trouve que vous avez une très belle moustache.).

Une longue journée nous attendait, et même si le dénivelé n'était pas spécialement terrifiant (750m positif sur les 4 premières heures puis de la descente douce tout le reste de la journée) les 37km, et les 12h de marche en prévision, nous faisaient quand même un peu les chocottes je dois vous dire...

Nous sommes donc parti à 6h du matin, après un réveil à 4h45 et un petit déjeuner en compagnie de nos colocs les souris, qui ne sont pas si méchantes que ça si l'on prend un peu le temps de discuter avec elles et d'apprendre de nos différences.

La Routeburn river, tôt le matin. Elle était toujours dans son lit.

Nous étions les seuls sur la track à cette heure là et nous n'avons croisé les premiers bonhommes qu'aux alentours de 8h.

On vous prévient tout de suite, on a mis dans cet article une quantité monstrueuse de photos

On n'arrivait pas vraiment à choisir et on les trouvait toutes cholies alors bon...

La rivière bleue émeraude.

Clélia qui monte.

"Ce petit pont de bois, qui ne tenait plus guère, que par un grand mystère et deux piquets tout droits." (Charles Trenet)

L'eau était claire comme de l'eau de roche.

En arrivant à la première hutte, nous sommes tombés tous nus devant la taille de la construction... C'était immense et on peut même dire qu'on a traversé des villes plus petites que ça en voiture.
C'était vraiment d'la hutte de luxe!

Une photo du brouillard

Après la première hutte, nous étions enfin au dessus des arbres et la partie vraiment chouette commençait!

Premier objectif atteint puisque nous avons fait les 10 premiers kilomètres en 2h30.

Nous nous étions fixé un timing bien précis et un temps de passage à respecter à certains check points pour être sûrs d'être dans les temps pour finir notre grosse journée avant la tombée de la nuit.

Si notre temps au check point était vraiment trop éloigné de celui que nous avions prévu, nous aurions fait demi tour pour ne pas nous mettre en danger.

Il s'agirait de ne pas mourir en vacances quand même...

Les nuages étaient encore assez bas mais c'était beau quand même et ça nous évitait de nous dessécher sous le cagnard.

Du coup on se desséchait sous les nuages juste.

Tiens, Obélix est passé par là apparemment...

Arrivée au lac Harris

"You're a wizard Harris."

"I'm a what??"

"A wizard Harris."

La vue était quand même pas dégueu....

Du coup c'était plus facile de marcher, ça montait rudement mais on n'a pas vu le temps passer vu qu'on regardait le paysage tout le temps.

Et aussi nos pieds des fois, pour pas tomber.

Ils sont bien gentils avec leurs escaliers mais on préférerait des tapis roulants nous.

On dit ça vis à vis de nos guibolles.

Le lac qui se vide dans la vallée.

C'était triste de voir toute cette eau gachée alors qu'il y a des petits enfants qui meurent de faim...

La nature c'est vraiment un salo.

Passage de Harris Saddle (en gros le col, mais ils disent en anglais eux pour faire croire qu'ils sont bilingues alors qu'ils ne parlent qu'une seule langue).

C'était le plus haut point de la track et maintenant ça redescend à partir d'ici!

La classe !

La flaque Harris.

Le style !

Coucou toi.

Après notre première petite pause à 8h30 dans la première hutte, seconde petite pause à 10h30 dans le refuge de Harris saddle.

Notre objectif était d'arriver avant 11h au refuge, sinon, demi tour.

Du coup pour fêter ça on à mangé des noix. Miam.

Et c'est reparti pour marcher jusqu'à Mc Kenzie Hut!

Lorsqu'on a passé le col, le paysage a totalement changé et nous avions désormais une vue superbe sur la Hollyford valley.

Toute cette verdure, ça donnait faim à Clélia.

Je dis ça parcequ'elle est végétarienne vous savez?

Mais c'est pas grave vous savez.

D'ailleurs elle n'est pas végétarienne par amour des animaux.

C'est même plutôt l'inverse, elle à une haine profonde envers les légumes.

Du coup elle les mange.

CROUNCH!

Ça leur apprendra à ces satanés légumes.

Ils feront moins les malins une fois qu'ils seront tout digérés.

A finir leur vie de légumes dans une fosse de toilette sèche perdue dans la montagne.

Assez parlé de cacas, revenons-en à nos moutons.

Bêêêêêêêêê

Là on voit le lac Mc Kenzie, c'est celui là qu'on n'y va pour déjeuner.

Allègrement, le cœur léger et l'estomac gargouillant.

Grlrlrlrlrlrlrlrlrlrlrlrl...

La descente était sympa et le lac très choli.

Du coup on a pris pleins de photos.

Mais l'appareil photo a bogué. Du coup on n'a pas trop de photos de la descente... Tomache...

Au premier plan : Martin, sur sa tête : une dobeul, derrière : le laaaaac !

Le retour du style !

"Les pyramides c'est les trucs pointus là?"

"On avait dit 3 parts Obélix..."

"Vous connaissez Panomanix? C'est un droïde..."

"Hey mon pâté..."

"J'ai perdu ma lentille..."

"Les Romains vous zêtes que des Romaines!"

Je profite de cette cascade pour arrêter les citations de mission Cléopâtre.

Inutile de protester, ma décision est prise.

Les fameuses "Chutes du Scrogneugneu", dont le nom nous échappe encore une fois.

Ils donnent des noms à tout et n'importe quoi de nos jours...

Ils pourraient quand même faire l'effort de choisir un nom facile à retenir.

Ca serait plus facile si tout le monde faisait comme Anna et appelait tous les trucs "Jean-Claude", suivi d'un numéro.

Comme Jean-Claude I par exemple, le cailloux qui bloque le portail de la maison en position ouverte.

Ou Jean-Claude II, le gros cailloux plat.

Ruisseau crossing.

Ah oui OK, on en est déjà là... On légende, on légende et on ne voit pas le temps passer!

Donc je vous fais un p'tit topo, là c'est une petite rivière entre la dernière hutte de la Routeburn Track (Howden Hut) et la première hutte de la Greenstone track (Mc Kellar Hut)

Notre point d'arrivée 12h30 après être partis, ça fait plaisir.

C'est ici que nous avons passé noêl, ma mère.

LOL !!! :D

A poil le poêle!

Partie II: Le jour le plus moyen long.

Après un réveillon dans la hutte à discuter avec un local bien sympathique qui nous a donné du chocolat, nous avons dormi comme des bébés endormis.
Nous étions un peu dans l'inconnu en se réveillant: Comment allaient se comporter nos jambes lorsque nous devrons nous lever? Pourront-elles toujours marcher ou serons-nous courbaturés à jamais?

A la surprise générale de nous, tout allait bien finalement, et nos plus grosses douleurs venaient des épaules et du bassin, points d'appuis des lanières de nos sacs à dos.
Effectivement nous ne voyagions pas spécialement léger puisque nous avions emporté une tente avec nous au cas ou notre première journée ne se passait pas comme prévu et que nous étions contraints de camper avant d'arriver à la hutte. Nous avions donc sur notre dos entre 10 et 15 kilos, ce qui fait quand même un certain poids, si on l'ajoute au poids de notre savoir et de notre connaissance que nous portons constamment avec nous (Pareil, 10 à 15 kilos, je dirais... A une vache près hein, c'est pas une science exacte.)

Le matin de Noël donc, c'est reparti pour le crapahutage !

Cette fois-ci point de montées zéprouvantes !

Que nenni !

Une gentille marche au milieu de ravissantes fougères et autres plantes non référencées dans mes 12 kilos de savoir.

Encore une fois, on était contents de ne pas cuire.

Pas besoin de soleil pour transpirer !

Et puis les nuages ça donne un aspect mystique sympa à la vallée !

Non ?

On a du contourner moult flaques, mares zé marécages !

Là c'est Clélia qui contourne.

Réflexion des montagnes dans l'eau de la grosse flaque.

Qu'est-ce qu'on se mare ! (vis-à-vis de la flaque..)

Ça a quand même fini par se découvrir.

Mais juste un peu.

Faudrait pas abuser !

Pfiou j'ai pas trop d'idée de légende là..

Ah si ça me revient.

Vous connaissez la légende du sac à dos de prairie ?

Bah moi non plus.

Je ne suis pas les frères Grimm non plus !

Même si j'en boirais bien moi une Grim !

Glouglou..

Bon c'était quand même une journée un peu fatigante parce qu’apparemment on ne peut pas marcher 37 km comme si de rien n'était.

Faut être "fatigués".

Nos corps sont pas sympas.

Alors qu'on ingère juste pour eux des tonnes de noix et fruits secs. Et même de l'eau, c'est pour dire !!

Ils devraient faire un effort..

Heureusement on était arrivés à la deuxième hutte !!!

Partie III : Le jour le plus moins long !

Le dernier jour on est partis de bonne heure ! Le 26 décembre étant un jour férié ici, on voulait mettre toutes les chances de notre coté pour avoir une chance d'atteindre le parking où était garé notre van sans avoir à marcher les 30km de route qui restaient après la fin de la track. On est donc partis tôt pour arriver tôt et optimiser nos chances de se faire prendre en stop. Ce qui a été avouons-le un franc succès !

La forêt du matin.

Toute embrumée.

C'était toujours pas dégueu comme paysage.

1...

2...

3...

Et HOP !!

Il y avait un peu de bruine mais rien de bien méchant..

En rentrant au van on s'est rendus compte qu'il avait été visité pendant notre absence.

Des souris s'étaient organisé une petite bouffe de noël !

Une était morte coincée dans notre tapette, deux ont bondis de dessous le van lorsqu'on a démarré et quelques km plus loin une est passée sous nos pieds pendant qu'on roulait.