Les amis c’est comme des pommes de terre : si tu les manges, ils meurent.
Lundi 30 septembre 2019. Une journée longue et silencieuse
commençait à Picton. De la brume, de la pluie et un froid à faire trembler les
morts. Il ne faisait jour que depuis quelques heures et j’avais déjà envie de
retourner me coucher. La journée s’annonçait morose, comme d’habitude. Comme
d’habitude je ne suis pas retourné me coucher. J’ai fini mon café d’une gorgée
et écrasé ma dernière cigarette dans la tasse. « Dégueulasse »
pensai-je en montant au volant de la voiture banalisée de la Police de Picton.
Kurt était là, en avance pour une fois. Il sauta dans le siège passager.
« Je passe racheter des clopes. » lui glissais-je sèchement. Il resta
silencieux et hocha la tête. Kurt était comme ça, un type pas bavard, encore
moins depuis l’incident. Je démarrais en trombe et nous étions en route pour
une journée qui s’annonçait comme les autres : Le temps pourri, le café
tiède, le tabac froid, et ma jambe qui recommençait à me lancer. « Fais
chier » soupirai-je, au moment où la radio grésilla pour nous annoncer une
nouvelle qui allait changer le cours de notre vie à tous les deux.
***
De notre côté, Clélia et moi avons débarqué du ferry le même
jour que celui auquel nous avons embarqué. Pas au même endroit cependant, ce
qui est fort convenable avouons-le.
| Picton et ses monstres |
| Picton et ses monstres (2) |
Nous avons directement pris la route pour nous diriger vers
un petit free-camp à l’entrée d’une péninsule qui allait être notre porte
d’entrée pour explorer les Marlborough Sound. Après avoir roulé durant une
petite heure sur une route jolie, appelée ici « Scenic route »
(prononcer « scenic route »), nous arrivâmes à Topololala, où nous
allions passer la nuit.
Ma mémoire pour les noms propre étant aussi bonne que le
score de Jean-François Copé à la dernière primaire de la droite, je me
permettrais d’inventer des noms de ville pour plus de clarté dans le récit.
Nous tenons également à saluer Jean-François Copé s’il nous lit. Bisous sur le
crâne.
| Le free camp |
Nous voilà donc à ce freecamp pluvieux. Il est midi. Comme
en Bretagne quand il pleut, nous décidons de manger et de faire la sieste. A
notre réveil, nous sommes pris de violentes suées et de tremblements
incessants, signe qu’il est déjà l’heure de l’apéro. Nous allons donc toquer
chez nos voisins qui ne sont autres que nos amis Greg, Adèle et Alexia, afin que
nous puissions tous ensemble célébrer ce temps de chien autour d’un ti godet.
L’apéro terminé, nous mangeons et allons nous coucher.
Le lendemain, le temps est toujours aussi pourri. Nous nous
réveillons ravis à l’idée de prendre déjà l’apéro. Malheureusement nous
décidons plutôt d’aller faire une marche sous la pluie pour nous ressourcer. Une
partie de la Queen Charlotte Track qui doit être très jolie quand le temps
n’est pas à l’orage.
Une des particularités de la Queen Charlotte Track, nommé
ainsi en hommage au célèbre groupe de rock Anglais, réside dans le fait que le
sentier traverse des terrains privés. Certaines portions sont donc payantes.
Payer pour marcher, en voilà un drôle d’idée… Si j’avais de l’argent, j’achèterais
un Segway, une trottinette électrique ou un bonnet américain à la limite. En
tout cas je suis certain d’une chose : je n’irai pas me balader, c’est un
vrai passe-temps de pauvres.
| Queen Charlotte Track sous la pluie |
Heureusement la pluie était plutôt forte, ce qui nous a
permis de vite rentrer nous sécher dans notre van, préparer à manger puis faire
la sieste, en espérant qu’il pleuvra toujours lorsque nous nous réveillerons.
Quand nous nous sommes réveillés, il faisait beau. Pas de chance. Adèle en profita pour sortir tout son atiraille de cuisine afin de faire des crêpes. Ravis à l’idée de croquer dans une beurre sucre, nous décidâmes alors de prendre l’apéro malgré le soleil de plomb qui s’abattait sur nous.
Après cela, nous sommes retournés nous coucher sans manger, puisqu’apparemment on avait déjà mangé avant…
| Quand on passe en mode salon pour l'apéro |
| J'ai pas réussi a remettre l'image dans le bon sens... Mais en gros on mange des crêpes là. |
En m’endormant le soir mon esprit s’illumina probablement
comme s’illuminèrent les esprits des inventeurs du fil à couper le beurre, de l’eau
chaude et du PQ, qui n’étaient peut-être qu’un seul et même homme. Théorie
intéressante selon moi… Enfin bref, blablabla mon esprit s’illumina : « Les
amis c’est comme les pommes de terre, si tu les manges, ils meurent. ».
Suite à cette fulgurance de mon esprit vagabond, je décidai de ne plus jamais
manger de pommes de terre.
Le 2 octobre, Nous remontâmes un peu dans cette péninsule
sinueuse pour aller faire une ballade nommée Tekapo Sunshine Rise. Of Freedom.
Une autre partie de la Queen Charlotte Track (Cette randonnée s’étend sur toute
la péninsule et nécessite 3 jours de marche.) La vue en haut de la montagne
était rudement chouette et plutôt spectaculaire, on vous laisse regarder, vous
allez voir les images, c’est épatant.
A la fin de cette ballade, nous décidons de continuer encore
un peu la route au nord pour tenter l’ascension du Mont Stoke le lendemain. Nos
amis décident quant à eux de descendre au Sud pour rejoindre Nelson afin de se
laver et faire une lessive. Quelle drôle d’idée…
Après avoir dormi sur un freecamp isolé, au bord du bord
d’un lac, nous nous sommes lancés dans cette randonnée de 5h (aller-retour)
pour monter en haut de la montagne. Il faisait rudement froid dans le van le
matin, tellement qu’il y avait de la buée quand on parlait et que nos fenêtres
étaient bloquées à cause du givre…
Nous avons pris notre courage à 2 mains et avons malgré tout réussi à nous extraire de la couette si chaude, et zoup c’était parti pour une chouette ballade !
Nous avons pris notre courage à 2 mains et avons malgré tout réussi à nous extraire de la couette si chaude, et zoup c’était parti pour une chouette ballade !
| Le matin dans le van. |
Le Mont Stoke est le point culminant de la péninsule, avec
1000 mètres et quelques de hauteurs, ce qui annonçait une chouette vue au
sommet !
L’ascension était difficile mais rigolote et patrodursava. Difficile car le chemin était parsemé de racine et autres trucs qui trainent partout dans la forêt quand elle est mal rangée. Rigolote car on a vu de la neige (un peu) lors de notre ascension. Patrodursava parce que ce n’était pas trop dur ça va, et nous étions arrivé en haut en 1h45 à peine.
La vue était vraiment chouette mais il faisait au moins moins huit mille donc nous ne sommes restés qu’une petite demi-heure perchés là-bas.
L’ascension était difficile mais rigolote et patrodursava. Difficile car le chemin était parsemé de racine et autres trucs qui trainent partout dans la forêt quand elle est mal rangée. Rigolote car on a vu de la neige (un peu) lors de notre ascension. Patrodursava parce que ce n’était pas trop dur ça va, et nous étions arrivé en haut en 1h45 à peine.
La vue était vraiment chouette mais il faisait au moins moins huit mille donc nous ne sommes restés qu’une petite demi-heure perchés là-bas.
La descente qui à suivi était une formalité, rien de plus
que la montée dans l’autre sens quoi. Ca ne casse pas 3 pattes à un canard
comme diraient les gens qui utilisent des expressions qui n’ont pas de sens.
A la fin de cette sympathique marche, nous avons pris la
route vers Pelorus Bridge, pour aller dormir dans un freecamp à côté de la
rivière. Nous avons décidé de nous baigner dans la rivière puisqu’on
schmoukait.
Etant donnée que nous ne sommes qu’au début du printemps et que
l’eau de la rivière était vraiment froide, Clélia a finalement décidée après
avoir trempé un premier pied, qu’elle ne schmoukait pas tant que ça tout compte
fait. De mon côté, je me suis baigné, mais vraiment pour la forme, une ou deux
brasses et je suis sorti, un peu comme les vieilles quoi.
Après être rester une petite journée à marcher dans cet
endroit charmant, nous nous sommes dirigés vers Nelson, « grosse »
ville du Nord-Ouest de l’ile du Sud.
| Là c'est une ballade à Cable bay, j'ai oublié d'en parler dans l'article... Oups |
***
La pluie qui commençait à tomber avait chassé les dernier badauds
et autres curieux qui avaient été attirés par le bruit. Il était encore tôt
mais l’atmosphère était lourde et sombre. Seul face à la tombe de Kurt, qui n’avais
rien demander pour finir comme ça. La pluie tombait à grosse gouttes maintenant.
Je rajustais mon chapeau et fermais mon imper. Je tirai une dernière fois sur
ma clope, tournait les talons et me mes tranquillement en marche. Ma jambe recommençait
à me lancer. « Fais chier » lançai-je. Kurt ne répondit pas. Il n’avait
jamais été un type bavard, il ne le sera pas plus maintenant. « Fais
chier. »
| La Quiche à Clélia |
Très chouettes balades et paysages saisissants comme les températures 🥶 . Sinon le régime dodo apero ça a l'air bien. J'me demande si je vais pas m'y mettre aussi. Pour la météo y a pas comme un blem ? Devrait pas etre le debut de l'été ? La tete a l'envers on voit différemment ca c'est sûr. Continuez a poster et craché pas sur la tombe de Kurt. Bises
RépondreSupprimerMerci jean Gui
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