Si vous trouvez que mes bras sont très longs, attendez un peu de voir mes orteils.


Il était presque dix heures quand Louis est mort ce matin. Il m’a regardé, a souri, puis il est mort. Louis est parti comme il est arrivé dans ma vie. Il est parti comme nous nous étions toujours promis de vivre : caché mais heureux.
***
                Je n’ai jamais aimé la ville dans laquelle j’ai grandi. Son vent glacial et mordant, ses odeurs acides, ses immeubles d’un gris lugubre qui abritent ces travailleurs qu’on envoie à la mort, je vomissais tout de cet endroit. Blablabla...

Si j’avais dû écrire un roman, il aurait sûrement commencé comme ça. Mais non, à la place je dois écrire un blog de voyage… Présentement, je me sens un peu comme le journaliste qui a rêvé toute sa jeunesse de rédiger de grandes enquêtes pour Le Monde Diplomatique, mais qui finalement se retrouve pigiste chez Voici, à écrire des articles sur la doublure de fesse de Jennifer Anniston, ou le lifting de couilles de George Clooney.
Enfin bon, puisqu’il le faut je vais vous raconter un peu notre vie. Accrochez-vous ça va être bien. Ca va être très bien même.


Acte 0 – La fin des kiwis.

C’est le mardi 4 juin que s’est terminé le dernier shift de nuit à l’usine des kiwis. Pas spécialement d’émotions au moment de tourner cette page, à part peut-être un certain mal de dos. 
Certains d’entre vous me direz sûrement : « Mais le mal de dos ce n’est pas une émotion voyons ! », ce à quoi je répondrai que si vous êtes si malins que ça, vous n’avez qu’à faire un blog vous-même plutôt que critiquez ceux qui travaillent. Puis je vous rappelle que je voulais écrire un roman à la base moi alors bon… Et toc ! 
Maintenant que la crise est réglée, nous pouvons reprendre l’histoire, mais s’il vous plait cessez de m’interrompre avec vos inepties qui nous ont déjà fait perdre quatre lignes. Merci.

Bref, fini l’usine de la mort, fini la cuisine magique du Motu Trail qui fait disparaitre les ustensiles de cuisine et apparaitre des bières (vides) au petit matin. Fini le temps ou l’on se couchait à 5h pour se lever à 15h (certains nous appelaient les marmottes, mais je crois qu’ils étaient juste jaloux… Mais on les aime bien alors c’est chouette !).
Fini les jeux de mots sur « La vache kiwi » , ou « Femme kiwi, à moitié dans ton lit », etc…
Fini la chanson de la carte Kiwi dans la tête (C’est pas possible ? Mais si c’est possible…).
Fini Opotiki, désormais nous sommes libres, nous sommes le capitaine de notre âme, et le maitre de notre destin blablabla, comme dirait Ghandi.

Nous dans notre van à Opotiki meum.


Le coucher de soleil sur la plage de Opotiki meum.

Notre van qui s'en va de Opotiki meum avec nous dedans (sauf moi puisque je prends la photo).


Acte I – Rotorua.

Il pleuvait quand nous somme arrivés à Rotorua. En plus de ça, une très forte odeur de soufre se dégageait des vapeurs de la ville, autant vous dire que ça sentait le pet à pleins nez. Et un gros en plus. (« Celui de lendemain de cuite qui fait chaud quand il passe entre les fesses » (NDLC*)
Bref, on ne partait pas spécialement gagnants en arrivant là-bas.

*NDLC: note de la Clélia.

Ça shmouck.

Rotorua est une ville située dans une des zones géothermiques les plus actives de Nouvelle-Zélande. On y trouve des sources chaudes, des bassins de boues, des geysers, ainsi qu’une très forte culture Maori.

Comme je vous l’ai dit plus haut, il pleuvait très fort quand nous sommes arrivés, si bien que nous avons dû aller nous réfugier dans la bibliothèque de la ville pour être un peu au sec. Clélia en a profité pour lire un demi livre, et moi j’en ai profité pour surfer sur la toile (comme disent les jeunes). On a un peu bu des bières aussi peut-être…

Bref, c’est dès le lendemain et avec l’apparition du soleil, que nous nous en allions gaiement visiter un parc géothermique situé non loin de Rotorua.
Un petit bateau nous aidait à traverser la rivière jusqu’au parc dans lequel nous étions les seuls visiteurs (un avantage indéniable du voyage en basse saison).
La visite était splendide et les photos parleront d’elles même. Nous avons pu observer différentes sources chaudes, avec des bassins colorés dus à la formation d’algues multicolores, des bains de boues créés par une érosion rapide de la roche, et des petites mares avec des bubulles. C’était bien.

La vue du parc géothermique depuis le parking. C'est pas Disneyland mais c'est bien quand même.



Toujours à l'intérieur du parc. Il y avait aussi des arbres, pas que des trucs qui fument.

Un bain de boue avec des bubulles.




Le point de vue dénommé "Rainbow terrace", du fait qu'on y voit les 3 couleurs de l'arc en ciel.

Un bébé geyser.

Si vous trouvez que mes bras sont très longs, attendez un peu de voir mes orteils.

Clélia qui marche dans une fumée qui sent le soufre, un peu comme Tom Cruise qui aurait fait exploser un truc qui pue.

Ça c'est nous, on est beaux vous trouvez pas?

Clélia qui marche dans la fumée mais dans l'autre sens, un peu comme si Tom Cruise trouvait que ça puait vraiment trop et retournait se cacher dans sa loge.



Clélia devant les bains de boues debout.

Après cette rudement chouette visite, nous nous sommes arrêtés sur la route du retour pour voir une petite cascade d’eau chaude très chouette. On pouvait même se baigner, l’eau était à la température d’un bain (après ça dépend de la température de votre bain). Nous ne nous sommes finalement pas baignés après avoir lu le petit panneau avec une tête de mort qui disait qu’on attraperait la méningite si on plongeait la tête sous l’eau
.
Nous avons terminé cette journée, comme se termine 99% des épisodes de How I met your mother : au bar.
Nous avons participé à un quiz, c’était rigolo mais on a perdu. Pour vous donner une idée, nous étions notés sur 100 points, les premiers ont eu 98, et les derniers (nous) 39. Ce n’est pas qu’on était des billes, mais les questions étaient toutes en anglais donc il y avait un peu de favoritisme quand même selon moi.

Après le bar nous avons également pu visiter le marché de nuit de la ville, qui est en fait une rue remplie de food trucks, proposant tous des mets plus alléchants les uns que les autres. Ça manquait quand même de galettes saucisses, mais il y avait des crêpes et du fromage alors ça va.

Avant de quitter Rotorua, nous avons fait un crochet vers Redwood Forest le matin, pour y faire une randonnée fort sympathique entre des gros séquoias, c’était vraiment étonnant et jolis, on recommande si jamais vous passez par là prochainement.

Il pleuvait un peu, heureusement que le sac avait mis sa capuche.



Une toute petite Clélia au milieu de très grands zarbres.





Nous ne serons restés que 2 nuits à Rotorua. Même si les sites géothermiques avaient l’air d’être très jolis, qu’il y avait pleins de choses à visiter dans les environs, tout était payant et plutôt hors de prix (compter presque 50€ par personne pour l’entrée dans un parc avec 2 heures de balade, même choses pour les piscines thermales, bains de boues, geyser, villages Maoris, etc…).
A croire que les gens en veulent vraiment à l’argent des touristes ma parole.

Sur le trajet vers Tauranga, nous avons fait un détour via une gravel road (l’équivalent des chemins de campagne par chez nous) pour faire une randonnée dans une forêt sympathique. On aurait pu voir des kiwis puisqu’on a terminé de marcher dans la nuit et que ces oiseaux ne commencent à sortir que le soir. Mais pas de chance, on n’a vu que des arbres et des oiseaux qui font des bruits de pokémons.


On a dû se dépêcher un peu pour arriver avant la nuit, du coup Clélia était un peu fatiguée... 


Une belle photo pour illustrer notre Odyssée de benêts en bonnets.


Acte II : Tauranga

Nous sommes arrivés le soir à Tauranga, dans un freecamp pas piqué des hannetons. Nous étions un peu loin de la ville mais c’est tant mieux étant donné qu’on préfère être peinards loin des gens.

Bref, après une nuit paisible, nous nous sommes dirigés vers Tauranga, une ville plus grande que ce à quoi on s’attendait. Nous avons parcouru le marché de petits producteurs locaux, Clélia voulait tout acheter, mais seulement les légumes. C’était pas ouf et on est repartis de cet endroit avec plein de clémentines, pommes, tomates, et autres fruizélégumes, je vous raconte pas…

Nous sommes ensuite allés nous doucher à la piscine municipale, car nous commencions à schmoucker un peu. Mais en vrai ça va. Enfin je crois…
L’après-midi nous avons ensuite eu le temps de gravir le mont Machintrucquejemerappellepluscommentils’appelle (Managanui NDLC), qui est en fait une grosse colline à l’entrée de la baie d’abondance. La randonnée était plutôt agréable et nous avons pu prendre quelques photos que nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint, cordialement.

Le fameux Mont Machintruc.

Concours de cheveux dans le vent. Votez en commentaire pour savoir qui gagnera, Martin ou Clélia?

Concours de cheveux dans le vent. Votez en commentaire pour savoir qui gagnera, Martin ou Clélia?

La baie d'abondance, ou Bay of plenty comme disent les locaux pour se la péter pusiqu'ils parlent mieux anglais que tout le monde apparement?

Concours de cheveux dans le vent. VOTEZ POUR MOI !!!




Clélia qui marche bizarrement.

Vous connaissez ma femme? Elle est belle hein?


Une fois la petite promenade terminée, nous sommes allés errer sur la très jolie plage, profitant du soleil et immortalisant ces beaux paysages en nous prenant en photo comme si nous étions des influenceuses sexy.





Après cette journée excessivement productive, nous avons fait le choix de retourner le soir dans le freecamp de la veille.

Le programme du dimanche 9 juin était simple et se résumait à faire ce que nous savons faire de mieux : rien.
Après un réveil en milieu de matinée et une partie de guitare/ukulélé au soleil sur la plage, nous avons mangé puis dormi. Clélia s’est trouvée à ce moment-là une passion pour les arbres à sieste, et veut désormais s’allonger sur chaque branche qui croise son chemin. Un peu comme Baloo quoi…
Après plusieurs heures d’affilée éveillés, l’objectif glande de la journée était accompli, et nous pouvions retourner nous coucher.


Il en faut, peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, lala lalala du nécessaire.

La cuisine dans le van c'est rigolo.

La vaisselle moins...

Quoi d'neuf scoubidou, nous on te suit partout, on va résouuuudre ce mystère.


Le lendemain, c’est le cœur léger que nous partions en direction de la péninsule des Coromandels.
Sur la route, nous nous arrêtons encore pour acheter des fruits. Comme si on n’en avait pas déjà assez. Nous repartions donc de chez le marchand de fruits du bord de la route les bras chargés d’avocats, de bananes, de pain et de chocolat (c’était celui-là mon fruit préféré), quand soudain…


Acte III : La péninsule des Coromandels.

A suivre dans le prochain article…

Commentaires

  1. Coucou les p'ti Lou !^^
    Que je vous envie les aventuriers, les photos sont canon et on voyage vraiment à vous lire .
    Vous êtes beaux comme des stars de ciné !
    ;-)
    Continuez à partager vos aventures et on vous embrasse très fort.

    Gylou & Babeth.

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  2. Trop rigolo comme jeu de mots l'odysée des benêts en bonnets trololol x)

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    1. Moi je vote pour clélia, et comme je suis le seul à voter ben c'est clélia qui gagne.

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  3. Magnifiques paysages oui Martin ta femme est belle

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